29/08/2013

Google Analytics est une mine de données brutes vous permettant de suivre le trafic internet de votre site web ou votre blog. Des chiffres et des graphiques dans tous les sens, des données plus curieuses les unes que les autres…  La profondeur de l’outil en fait aussi son principal défaut : par quel bout prendre les données de trafic ? Quelles informations sont-elles les plus pertinentes pour votre activité ? Et, surtout, comment les interpréter ? Voici donc 5 conseils et méthodes de travail pour vous aider à prendre en main Google Analytics sans vous perdre dans les chiffres.

1 – Excluez les visites internes 

Lorsque l’on travaille sur un site internet, on y accède très souvent et par différent moyens pour en vérifier les contenus ou tout simplement savoir qu’il existe bien (moteurs de recherche, réseaux sociaux, directement via l’url…). Ces visites  faussent les résultats et compliquent l’analyse, surtout si vous avez peu de trafic.

Heureusement, Google Analytics possède un filtre prédéfini permettant de les exclure.  Voici la méthode pour retirer vos propres visites ou celles de vos collaborateurs des résultats.

  1. Identifiez votre adresse IP via un service lambda trouvé sur Google : tapez « mon IP », il y en a des dizaines !
  2. Sur Google Analytics, cliquez sur l’onglet « Admin » en haut à gauche.
  3. Dans la première colonne, choisissez un compte dans le premier menu déroulant.
  4. Dans la troisième  colonne, cliquez sur « Filtres ».
  5. Dans le tableau des filtres, cliquez sur « Nouveau filtre ».
  6. Dans les listes déroulantes, choisissez « Exclure » + « trafic provenant des adresses IP » + « étant égales à ».
  7. Renseignez votre adresse IP et enregistrez.

Google Analytics : exclure les visites internes

Créer un filtre d’exclusion dans Google Analytics

A noter que vous pouvez créer autant de filtres que vous le souhaitez, ce qui peut être utile si vous travaillez régulièrement de chez vous.

2 – Soyez (un peu) moins frustré par les « not provided »

Vous souhaitez connaitre les mots-clés utilisés par les internautes qui accèdent à votre site, quoi de plus naturel ? Dans le menu de navigation de la colonne de gauche, choisissez « Sources de trafic » > « Sources » > « Recherche » > « Résultats naturels ». Vous accédez alors aux milliers de mots-clés sur lesquels votre site et référencé. Mais, oh ! frustration ! la première ligne indique (not provided). Pour un site français, cela représente en moyenne 41% de ses mots clés de trafic organique selon AT&T Internet !

Les recherches internet des visiteurs connectés à un compte Google (Gmail, Google Plus, Google Analytics…) sont protégées par un protocole SSL qui chiffre les données personnelles. Chrome et Firefox utilisent ce même procédé en mode « navigation privée ».

Première méthode de contournement : utilisez Google Webmaster Tools.  Vous trouverez dans la rubrique « Trafic de recherche » > «  Requêtes de recherche » les mots-clés pour lesquels votre site est visible dans les résultats Google (« impressions ») et le taux de clic (CTR). Ce n’est pas exhaustif, mais utile. Seconde méthode : créez un filtre dans Google Analytics tel que présenté ci-dessous :

Créer un filtre dans Google Analytics pour obtenir les URL d'arrivée

Vos rapports de trafic naturel ne comporteront plus (not provided), mais les url d’arrivée, ce qui vous donne un indice supplémentaire.

3 – Identifiez vos pages stratégiques 

Les données globales d’un site donnent un bon aperçu de la qualité du trafic. Cependant, les novices oublient souvent de creuser plus profondément.

Par exemple, est-ce votre landing page « Ordinateurs portables » qui génère le plus de trafic ou une page produit spécifique à la catégorie ? Dans le second cas, la landing page sous-performe et vous devrez chercher à comprendre pourquoi : quels sont les mots-clés d’arrivée ? Qu’en est-il de la navigation interne : votre webmaster a-t-il mis en avant le produit en homepage ? Quel est le trafic référent ? On peut ainsi découvrir qu’on blog influent vient de publier un article sur un de vos produits en faisant un lien vers la page dédiée de votre site.

Cela peut amener à se poser quelques questions essentielles à votre visibilité définissant votre stratégie dont découle l’arborescence et le choix des catégories thématiques de votre site : quel est l’objectif principal du site ? Quels mots-clés sont employés par les prospects ? Quel comportement doit-il adopter sur le site ? Pour l’amener où ?

Vous déterminerez ainsi quelles pages doivent être les portes d’entrées (landing pages) et quelles pages sont au cœur de votre site (produits à forte marge, modules d’inscription à votre newsletter, pages de transformation…).

4 – Comparez des périodes significatives

Suivre sa progression au mois le mois peut être un leurre. Un événement saisonnier (vacances, Saint Valentin…) ou ponctuel (action de communication, aléas climatiques) fausse la perception. Comparez donc vos données à période équivalente pour isoler ces facteurs : juillet 2013 vs juillet 2012 et non juin 2013

Ne vous limitez pas à des périodes courtes car les données de votre site ne s’expriment pleinement que sur le long terme : faîtes des comparaisons sur 12 mois pour évaluer les tendances annuelles.

Enfin, pensez à mettre des annotations sur vos graphiques : cliquez sur la flèche présente sous les courbes puis sur « créer une annotation ». Vous vous rappellerez ainsi les événements clés de votre trafic sans avoir à en chercher les causes 6 mois plus tard !

 5 – Mettez en place des segments personnalisés et des raccourcis

Nous ne saurions trop vous recommander de mettre en place des rapports personnalisés, voire des segments avancés auxquels vous accèderez via des raccourcis.

Vous aurez ainsi la possibilité d’accéder facilement à vos données stratégiques sans avoir à parcourir les rapports de Google Analytics : vous gagnerez donc un temps précieux.

Par exemple, vous pouvez suivre l’évolution du trafic naturel de chacune de vos pages stratégiques. Vous évaluerez ainsi la pertinence de vos titres et contenus, pour éventuellement les faire évoluer. Suivre l’évolution du trafic apporté par vos partenaires fait aussi sens. Si certains ne vous apportent pas de visites de qualité, creusez les causes (contenu médiocre, page peu accessible, etc.) ; le cas échéant envisagez de nouer de nouveaux partenariats.

Une remarque de bon sens pour conclure

Vous remarquerez que Google Analytics peut devenir très chronophage, voire addictif. Économisez votre temps !

Une fois ces premières optimisations de votre compte accomplies, réservez deux heures par mois dans votre emploi du temps pour parcourir vos rapports Google Analytics. Cela représente juste 30 minutes par semaine ! Augmentez ce temps si vous menez une action ponctuelle (emailing, campagne sociale) ou si vous mettez en place une campagne d’achat de mots-clés (AdWords).

L’objectif n’étant pas tant de tirer des conclusions immédiates mais plutôt de vous familiariser et de prendre du recul pour être capable de tirer pleinement profit de l’outil au moment opportun.

Pour en savoir plus …

Pour enrichir votre boîte à outils, d’autres articles :
– les 8 outils outils indispensables pour optimiser son référencement naturel
– 6 outils Google utiles à tout bon référenceur

 

 

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