12/07/2013

La société américaine Moz (anciennement SEOmoz) vient de publier sa très attendue étude sur les facteurs de positionnement sur les moteurs de recherche, sobrement intitulée « 2013 Search Engine Ranking Factors ».

Voici une occasion de mieux cerner la valeur de l’ensemble des critères qui concourent à une bonne visibilité dans les résultats de recherche naturelle, depuis les facteurs « on site », en passant par les ancres de liens optimisées (ou non), jusqu’à l’influence potentielle de l’intégration des micro-données structurées sur votre site.

Méthodologie de l’étude

Moz a tout d’abord soumis un questionnaire multicritères à 120 spécialistes du SEO intervenant sur des sites recevant entre quelques milliers à plusieurs centaines de millions de visites naturelles chaque mois.

Ensuite, Moz a conçu un échantillon de plus de 14000 mots-clés tirés d’AdWords, tous secteurs confondus, représentant chacun des volumes de recherches différents. Pour chacun de ces mots-clés, les 50 premiers résultats de Google US ont été extraits pour analyse. Précisons que ces requêtes étaient dépersonnalisés et les facteurs de géolocalisation écartés. Pour chaque résultat, chacun des facteurs d’analyse ont été mis en base de données.

Enfin, Moz a évalué les corrélations (score entre -1 et 1) entre la position de chaque page dans les résultats de recherche et l’emploi ou non des facteurs de visibilité, comme illustré ci-dessous. Moz précise : « corrélation ne signifie pas causalité, mais c’est un indice fiable ! »

Les facteurs « off page » qui comptent pour être bien positionnés sur Google

  • L’autorité d’une page (nombre et qualité des liens reçus) reste est le principal facteur de positionnement sur Google (score 0,38). Mais elle est étroitement corrélée à la diversité des liens reçus : diversité des IP, puis diversité des noms de domaines.  Un constat qui se vérifie aussi par les réponses données par les experts SEO.
  • Les ancres de liens correspondant exactement ou partiellement à une requête d’internaute ont toujours du poids (score 0,29). Par exemple : Coca-cola ou  billet avion maroc pas cher. Rappelons que Google a lancé Penguin, justement pour lutter contre l’abus de liens sur-optimisés… Et les experts SEO interrogés donnent moins de poids aux liens possédant des ancres exactes.  Les liens internes ont un score de 0,11. Le maillage interne est donc un facteur non négligeable donc, et sans grand risque !

 

Les facteurs « on page » qui comptent pour être bien positionnés sur Google

  • La présence des mots clés dans la balise <title> (score 0,13), le corps de texte (score 0,14), la méta-description et la balise H1 (tous deux ont un score de 0,12) a une corrélation importante avec le fait d’être bien positionné. Nous avons un doute sur le facteur « méta-description », partagé par les consultants SEO interrogés, qui ne l’incluent même pas dans leurs réponses.
  • Les micro-données sémantiques, ou données structurées, sur le modèle Schema.org ont un niveau de corrélation quasi nul pour l’instant (0,02), mais leur efficacité pour attirer l’œil de l’internaute est lui indéniable.
  • De même, l’intégration de la balise « Authorship » aurait une incidence nulle sur le ranking. Mais jusqu’à quand ? Pour vous faire une idée, lisez nos 10 commandements du référencement durable, où nous reprenons le point de vue d’Eric Schmidt, président du conseil d’administration de Google.
  • Les  EMD en .com (un « Exact Match Domain » comme chaussures-nike-pas-cher.com) ont un score de 0.20. Le score descend à 0,17 si l’Exact Match Domain utilise une autre extension que .com. Sachant que Google essaie de les pénaliser en mettant en place des filtres.
  • Le fait d’utiliser des url trop longues pour ses pages serait en revanche un facteur de visibilité négatif (score -0,10) : Google est en effet plus enclin à explorer les pages dont les url sont les plus courtes. Sans compter que c’est plus agréable pour l’internaute.

 

Les signaux sociaux (partages, +1, retweets, like…) utiles au référencement naturel ?

  • Le facteur « partages sociaux » est celui où la corrélation la plus forte avec le ranking élevé d’une base : score de 0,30 pour les +1 de Google Plus ; 0,26 pour les partages sur Facebook ; 0,21 pour les tweets. Attention cependant, il ne faut pas en conclure qu’ils améliorent votre référencement ! Selon Moz, cela signifie plutôt que les pages générant le plus d’interactions sociales, sont aussi celles qui reçoivent le plus de liens externes. La popularité d’un contenu implique en effet, plus de partages communautaires, mais aussi plus de citations sur les blogs, forums, sites de presse en ligne.

 

De l’utilité d’une telle étude sur le référencement naturel

Tout d’abord, Google communique peu, et surtout de moins en moins, sur le fonctionnement de son algorithme de tri et de classement des résultats sur son moteur. Les consultants en référencement naturel et webmasters doivent se contenter des messages sibyllins et des vidéos très générales de Matt Cutts, le commandant en chef du SEO chez Google, et donc faire leurs propres expériences empiriques pour comprendre le fonctionnement des moteurs de recherche.

Ensuite, les consignes données par Google aux webmasters sont très généralistes et font surtout appel au bon sens : « Créez des contenus riches et intéressants pour l’internaute », nous dit-on. « Devenez un expert dans votre domaine et faîtes parler de vous » pour gagner des liens externes « spontanés », nous conseille-t-on. « En promouvant efficacement votre nouveau contenu, vous accélérez sa visibilité auprès des utilisateurs intéressés par son thème », nous rappelle-t-on dans le guide d’optimisation officiel de Google.

Mais qu’en est-il de la réelle influence d’un lien externe sur le positionnement de votre site ? Dans quelle proportion les optimisations « on page » ont-elles de la valeur pour les moteurs de recherche par rapport aux optimisations « off page » ? Le nombre de partages sur Twitter et Facebook a-t-il un impact sur mon référencement ? Des questions auxquelles il est difficile de répondre avec précision sans données sérieusement établies.

Cette étude ne donne pas de réponses définitives et catégoriques à ces questions. Elle ne crée pas non plus la surprise. Le fonctionnement de Google reste un des secrets les mieux gardés au monde à notre grand regret ! Une bonne stratégie de référencement naturel doit prendre en compte l’ensemble de ces facteurs, à travailler avec discernement, en prenant soin de ne pas provoquer les foudres de Panda, Penguin et autres joyeux animaux.

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